nathaniel & pandore

Quelques jours que j'étais arrivée en ville. Deux que j'avais passé à commander des ouvriers payés au noir pour ne pas avoir à me péter le dos à décharger les meubles du camion que j'avais loué dans le magasin de meubles. Donc deux jours que je n'étais pas sortie de chez moi histoire de décompresser. Ce soir là, c'était la bonne ! J'avais parfaitement refait mon habitation et je pourrais clairement y travailler dés demain, histoire d'avoir de nouveaux des bons rapports avec mon banquier. Cela m'amusait de savoir qu'il m'acceptait bon nombre de choses parc qu'il m'appréciait. Non que je ne sois pas sympa, je n'étais cependant pas assez disponible pour lui faire plaisir. Et puis, je n'avais pas envie de me prendre la tête avec un gars qui se croirait supérieur à moi. Je n'avais connu que des lâches, sauf exceptions, donc je ne croyais pas au prince charmant et il était clair que les déceptions, je préférais éviter. C'était donc habillé décontracté pour pas changer que je marchais dans la rue de Mystic Falls, observant le paysage et le quartier résidentiel avant de finalement atteindre le centre ville où se trouvait le Grill de la ville. Brochette ce soir ? Non, vodka tagada ! C'est donc en rentrant dans le chaleureux commerce que je ne m'attardais que sur le comptoir où je pouvais deviner une place libre à côté d'un homme qui me paraissait drôlement grand. Il existe des géants dans ce bas monde, fallait pas chercher d'analyse là-dedans, un instant je crus un truc, mais finalement la raison l'emporta et je pris la route de cette place libre, m'y installant. « Ce que tu as de plus fort s'il te plait.» Un instant il me semblait reconnaître cette voix, mais c'était certainement qu'un mirage. Je en connaissais personne dans cette ville. Cela faisait à coup sur deux jours que j'étais arrivée ici après avoir peiné pour me trouver un toit, il m'avait fallu ces deux jours pour m'installer, partant m'acheter de nouveaux meubles, les autres étant restés dans l'appartement de San Diego. Ma vie après San Diego avait été des plus nomades, je ne m'installais nulle part, privilégiant les hôtels, mais concernant Mystic Falls, je comptais rester un mois ou deux histoire de trouver les loups-garous qui y séjournaient et hitoire de comprendre pourquoi elle semblait attirer bon nombres surnaturelles. «Pandore...» Là j'haussais un sourcil quant à cette histoire. Qui connaissait mon prénom ici ? Celui à qui je louais la petite maison et personne d'autre, je me retournais donc, et quand je vis de qui je venais de m'asseoir, je remerciais le ciel de ne pas avoir été servi. « Qu'est-ce que tu fous là Nathaniel ? » Lui demandais-je froide comme de la glace, même si mon coeur lui était tout autre. Les souvenirs de cette nuit là me revint en mémoire tandis que je soufflais un bon coup, histoire de pas péter un câble en public. Bien que l'envie me prenait furieusement. Plus tard... me rassurais-je. Il ne s'en sortira pas indemne, je n'étais plus la fille qu'il a froissé.

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Il était surement la dernière personne que je voulais voir avant un bail. Je m'étais plus ou moins faite à la solitude, j'avais réussi à lutter contre l'impression que j'avais d'être une malédiction pour quiconque s'approchait de moi. Ma mère, mon beau-père, tout ceux à qui je semblais m'attacher semblait périr, si bien que ces deux personnes furent les seules à qui je m'étais attachée. Je n'avais pas d'amis ou d'amies, n'ayant eu que des coups d'un soir ou de petites passades qui ne voulaient rien dire, mais bizarrement je savais que ce gars là, c'était différent, il m'avait touché plus que les autres. Son départ m'avait fait souffrir bien plus que prévu, avait fait renaître mes pires peurs, m'avait fait revoir mes cauchemars et je craignais de les retrouver. Si cela venait à arriver, que pouvais-je faire ? Je ferais comme j'avais fait jusque là : je ferais avec en maudissant cet homme qui m'avait, oui je pouvais le dire brisé le coeur. Je ne pouvais qu'être comme ça de peur de lui en coller une devant tout le monde ou bien de redécorer son haut, histoire de bien lui faire comprendre qu'une femme dans une chambre, ça ne s'abandonne pas comme il l'avait fait. Tenais-je vraiment à savoir ce qu'il faisait là ? Non, ce que je voulais savoir c'était ce qui l'avait poussé à partir sans rien me dire. Était-ce de ma faute ?

« Je pense que c’est assez clair… » Oui, visiblement ça l'est. Il buvait un verre, j'avais bien compris, j'étais là pour la même chose, mais cela en m'avançait en rien quant à cette ville ! On s'est pas donné le mot déjà et je ne l'ai en aucun cas suivi donc forcément cette ville était encore plus surprenante que je ne le soupçonnais. « … Je bois un verre. » Un instant je crus que son verre, il n'allait pas y toucher et qu'elle allait tacher sa si jolie chemise. Un instant où j'eus un éclair de colère qui aurait risqué à coup sur d'exploser. « Je me suis installé à Mystic Falls depuis quelques semaines. » Okay, je le voyais boire son verre, regrettant de ne pas m'en être commandé un. « Et toi ? Tu es juste de passage ou tu comptes rester ici ? » J'haussais un sourcil. C'était une question que je devais méditer. C'est donc en me levant vite fait de mon tabouret de bar que je me penchais, de manière à appeler le barman qui se trouvait un peu plus loin. Commandant ainsi une vodka tagada, oh et puis deux ! Je finis par me retourner vers mon ex amant, le temps de réflexion était terminé. « cela fait deux jours que je suis en ville, je viens de finir d'emménager dans une maison. » Une fois mon verre posé sur la table, je le bus d'une traite, comme ça, facilement histoire de penser à autre chose. Jusqu'à ce que qu'une idée me trotte dans la tête. « Pourquoi ? Tu comptes repartir encore une fois ? » Lui demandais-je de but en blanc, cette fois, ce ne fut pas de la froideur qui transparaissait dans ma voix, mais bel et bien de la douleur et de la colère. Oui, il m'avait fait mal, non, je n'avais pu oublier de ressentir ce sentiment en moi. Il était certain que cette fois là, ce sera sans nul doute différent de celle d'avant. Premièrement, je ne me donnerais pas à lui et deuxièmement je ne comptais pas m'endormir sur ce comptoir, donc bon... Au pire ça pouvait le faire. Ce fut d'une traite que je bus le second verre, histoire de ne pas être tenté par le verre dans la figure. Combien de temps arriverais-je à me contenir ? Le plus longtemps possible je l'espérais, histoire de ne pas me faire griller dés mon second jour dans cette ville.

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Jouait-on à celui qui boira plus de verres ou bien l'alcool nous aidait-il dans cette situation ? Moi c'était certain, cela m'aidait à me calmer, le goût me faisant penser à autre chose qu'à mes sentiments si divers et variés. J'étais triste, contente et en colère. Je pouvais voir qu'il n'était pas à l'aise, je l'étais moi, enfin plus ou moins, j'avais ce besoin de savoir si c'était moi qui l'avait fait fuir ou autre chose depuis un an déjà. Mais en même temps j'avais peur d'apprendre que c'était bien moi. Contradiction quand tu es là. Comptait-il repartir ? J'avais aussi besoin de le savoir. Que je sois prête à lui dire au revoir cette fois. « Je ne sais pas encore.» Bizarrement, cela ne m'étonnait pas. Mais alors pas du tout. Bien que le fait qu'il n'est pas dit oui me rassurait. Il y avait une chance pour qu'il reste ici. Oui, je le désirais. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut-être parce qu'il est le seul qui a réussi à vraiment franchir la barrière que j'avais fixé face à mon coeur pour le protéger. Mais d'un côté en y réfléchissant, il y avait toujours ce risque... Oui, cette malédiction qui pesait probablement sur moi et ceux qui m'entouraient ou que j'aimais. Je ne savais pas en réalité ce que je voulais. Le protéger de ma malchance ou bien pouvoir le revoir, même de temps en temps, son visage, sa grande taille et même son sourire. Oui, que je pouvais aimer son sourire... « Cette fois là à San Diego... Je t'avais averti dès lors qu'on s'est rencontré, que je ne tenais pas en place et que j'avais tendance à changer de ville comme de paires de chaussettes... » Alors là, il rigolait ? Je changeais d'humeur. On pouvait me prendre pour une skyzo si on le voulait, mais il n'avait pas le droit de se donner cette raison. « Et moi si je te dis que j'aime les pains aux raisins, ce n'est pas pour autant que je vais faire un casse dans la boulangerie du coin ! Alors non, tu ne pourras pas évoquer ce que tu as dit pour me convaincre que j'aurais du m'y attendre. » Je sentais les larmes de colère venir, à moins que ce ne soit la tristesse à l'évocation de cette période ? Je bus d'une autre traite mon autre verre, certaine que je finirais sous la table bien vite si ça continuait comme ça, bien que cela sauverait probablement ces miches à ce grand dadet tandis que je le fusillais du regard. « Donc si je comprends bien, moi j'étais la paire de chaussettes numéro combien ? Ou bien c'est juste après notre nuit ensemble que tu as eu envie de partir, un au revoir ça t'aurait couté quoi ? Parce que tu te rends pas compte de l'impression que ça peut donner, tu aurais posé de l'argent sur la table de chevet, je t'incendierais, mais non, je n'étais qu'un coup d'un soir, je l'ai bien compris. Mais tu aurais au moins pu me prévenir de ton fichu départ bordel ! » Je m'étais répétée, oui je m'étais répétée. Mais il fallait bien que ça sorte. Et pour être sorti, c'était sorti, le barman et nos voisins avaient perçu mon mécontentement et autre chose ? J'étais vexée ça c'est sur. Et je n'en pouvais plus. J'étais à bout. Je commandais donc avant qu'il ne réponde quoique ce soit, enfin si il comptait répondre bien sur, une bouteille de vodka pur, payant le tout pour finalement m'enfuir comme une lâche, empruntant à la vue de tous la porte menant à la ruelle de derrière. C'était soit ça, soit je faisais un scandale, au final, je remerciais ma spontanéité de m'avoir fait sortir, parce que les larmes étaient là et me laissant tomber sur le sol, je me recroquevillais pour tout laisser sortir. Il le fallait. Pourquoi avait-il franchi cette barrière ? Ma bouteille entre les jambes, je m'en occuperais plus tard, pour l'instant, je devais pleurer.

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Il n'y avait désormais que lui et moi, était-ce mon but ? Non, juste ne pas me donner en spectacle devant les clients. Il était accroupi face à moi, nos yeux l'un dans l'autre lorsqu'il vint essuyer une de mes larmes, un bref sourire fit son apparition un instant avant que je ne me rappelle que je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état. Trop tard... « Tu penses vraiment que je te considère comme ça? Une paire de chaussette ou une prostituée?.» Je ne répondis rien, que pouvais-je répondre ? Oui ou non bien qu'en réalité je ne savais pas ce que je pouvais être pour lui. Je fermais les yeux à cette caresse, me rappelant la tendresse qui m'avait tant manqué mais que je devais bel et bien bannir, de peur de retomber au fond du gouffre. « Je n'ai pas attendu que tu te réveilles parce que je savais qu'autrement je serais resté. Pandore crois le ou non mais tu mérites tellement mieux. Je pensais que tu serais passé à autre chose.» Foutaises. Je ne mérite personne si on joue comme ça. Pourquoi croire cela ? Nous nous étions tourné autour, cela ressemblait-il à ce que je faisais avec les autres mecs ? En y réfléchissant, non. Des coups d'un soir, dés le premier ou deuxième rendez-vous voilà ce que je faisais. Il fut le seul premier mec à qui je me suis attachée et il s'attendait à ce que je passe à autre chose ? Encore faudrait-il que je le veuille. Il fut le seul qui eut accès à ce point à mon coeur et probablement le dernier. Une fois mais pas pas deux je donnerais à un homme les armes pour me faire mal. « C'est ce que disent tout les hommes dans ce genre de situation je suis sure, ne me prends pas pour une conne, c'est surement ça qui m'a fait le plus mal. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas pour ton départ que j'ai pleuré... Mais évite de... Non rien. » De quoi parlais-je ? Des cauchemars qui m'avaient de nouveau hanté après son départ. Qu'avais-je voulu dire ? Qu'il arrête de se moquer de moi. Pourquoi ? Parce que j'étais à deux doigts de l'assommer avec cette bouteille de vodka pour qu'il comprenne que me mentir c'était pas la bonne solution. « Tu t'es finalement décidé quant à ton avenir dans cette ville ? » Oui, histoire de savoir si cette fois, c'est moi qui le fais fuir ou pas. Bien que, je lui avais déjà demandé, il n'avait pas donné de réponses sures, peut-être que là il savait ? Ou peut-être pas. Je soupirais, prenant la bouteille que j'ouvris, prenant une gorgée qui me déchira la gorge, la vache ! Cette fois si je pleurais c'était pas sa faute à lui !

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Je ne savais ce qui me poussait à lui révéler tout ça. Moi qui avais tendance à me préserver de tout papotage, je lui en révélais bien plus qu'il ne devrait le savoir. Surtout lui, le seul encore vivant qui m'avait brisé le coeur. Oui, je pouvais clairement dire qu'il m'avait fait du mal en partant comme ça. Pourquoi ? Parce que comme mes parents, il était parti sans rien dire. M'avait quitté sans un mot, un au revoir. Je me rendais compte que mes lèvres trahissaient le bien que ses doigts faisaient sur mon visage, redessinant ainsi un sourire qui n'aurait pas du paraître. Je ne pouvais laisser échapper tout ça, c'était plus fort que moi. Avait-il réellement compté pour moi ou était-ce seulement une vexation de ma part ? La vérité, c'est que j'essayais de me convaincre que ce n'était pas le un, en sachant à l'intérieur de moi que si, ça avait compté. Mais le deux était la solution la plus simple, celle qui selon moi était la solution qui protégerait mon coeur déjà meurtri par la perte de mes parents. Voilà la raison de la distance que je m'évertuais à mettre entre les hommes et moi. Nathaniel avait été l'exception, la cruelle exception, celui qui par sa présence pendant ce temps que nous avions passé ensemble m'avait fait du bien, sourire et ressentir des sentiments que je n'aurais pas du ressentir mais qui par son départ, sa fuite ? M'avait piétiné le coeur. Tout simplement parce que je n'avais pas mis cette distance et que je n'étais pas partie la première. En y réfléchissant bien, c'était de ma faute... « Evites de quoi?... Regardes moi dans les yeux, est-ce-que j'ai l'air de te prendre pour une conne? Quand je te dis que tu peux trouver mieux, je le pense » J'aurais voulu ne pas lever les yeux, mais je le fis, dans son regard je pouvais lire de la sincérité. Il pensait tout ça, mais moi je ne voulais pas qu'il y pense, il ne me connaissait pas, ne savait pas que j'étais une chasseuse de loups-garous et que j'avais perdu mes parents à cause d'eux. Il ne me connaissait pas, mon corps si, mais moi non. J'étais une autre femme que ce qu'il semblait penser, je ne méritais personne. Le revoir partir ? Je ne sais pas si j'en étais capable. C'est donc une gorgée de vodka pur qui me fit me réveiller. Un peu plus d'alcool dans mon organisme ? A quoi bon m'en empêcher ? Qu'il avait baissé la bouteille avec sa main. « Tu vas vite finir dans un sale état si tu consommes ça pur... » J'hochais la tête dans un signe de négation. Pas avec moi. Plus maintenant. Il avait évité de répondre, j'avais retenu et maintenant j'avais la gorge en feu. « Je préfère faire ça que faire une connerie. » dis-je simplement alors que je savais ce que je ne devais pas faire. Craquer et pleurer encore. Ou bien craquer et faire ce que j'avais envie de faire depuis que je l'avais vu. La vérité c'est que je mourrais d'envie de l'embrasser depuis que j'avais revu ses lèvres bouger, son regard qui m'avait fait craquer et senti ses doigts sur mes lèvres que sous le coup de l'envie mêlé à cette absorption d'alcool, je laissais libre court à mon envie. Posant ma main sur la sienne, je rapprochais mes lèvres des siennes pour y déposer un brève baiser, tendre et que me dégageant tout aussi vite, je ne regrettais rien. Ou peut-être que si. Pourquoi je buvais alors que je faisais tout le temps n'importe quoi quand ça arrivait. Lui le savait. J'avais fait le même coup à San Diego devant lui. Vous m'avez déjà vu monter sur une table pour y danser ? Lui oui. C'était la faute à Vodka caramel, Whisky coca et aux autres verres que m'avait fait boire Alfred et Giovanni ou bien Giovanni et Allan ? Savais même plus. Nathaniel m'avait fait descendre avant que je n'enlève ma chemise. XD « Excuse moi... je ne sais pas ce qui m'a pris. » Mensonge ! Je savais que c'était l'envie qui m'avait poussé à faire cela. L'excuse étant l'alcool que j'avais ingurgité. Mais le trop peu d'alcool et les soirées qu'on avait passé ensemble devrait normalement lui faire comprendre le pot au rose. Je n'étais pas assez saoul, vodka pur ou non...

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Pourquoi ne pouvais-je pas la fermer cinq minutes et éviter de lui dire ce que je pensais. Okay, je ne lui avais pas dit que j'avais une foutue envie de ses lèvres sur les miennes, de l'embrasser et d'autres pas très catholiques. Encore heureux d'ailleurs ! Sinon, pardon seigneur, mais j'irais à l'église du coin pour expier mes idées impures. Encore faudrait-il que je sois ce genre là, mais je ne devais pas tout lui dire ! Me contrôler, il le fallait et ne penser comme Maitre Yoda aussi. Peut-être qu'en fait, le dicton était vrai ? Et que le seul moyen de résister à la tentation, c'était d'y céder ? Je ne l'avais probablement jamais compris avant de faire la connaissance du beau géant qui se trouvait face à moi. « Quelle ...» Pas un mot de plus. Je voulais simplement avoir le plaisir de faire ce dont je mourrais d'envie et de pouvoir mettre ça sur le dos de l'alcool, aussi peu convaincant que cela puisse être. Lorsque ma main vint prendre la sienne et qu'il ne rejeta en aucun cas celle-ci, je fus contente de voir qu'au contraire il faisait glisser ses doigts entre les miens, me confortant un peu dans l'idée que la suite n'allait pas être rejeté. Que mes lèvres vinrent retrouver les siennes et que je me rappelais le bien que cela pouvait me faire. Seulement toute bonne chose avait une fin, c'était certain et malgré le bien que cela pouvait me faire, il y avait toujours ce truc derrière nos têtes. Ce départ éventuel qui m'empêchait de vouloir imaginer des choses. Et si subitement après cette soirée il décidait de changer de chaussettes, moi je faisais quoi ?! Je savais que ce n'était pas sérieux tout ça, qu'à coup sur si il venait à partir je serais encore plus susceptible de détester la gente masculine, bien que je l'évitais assez aisément quant aux attachements, mais avec Nate, c'était bel et bien trop tard. Je m'étais attachée à lui et ce fut ma plus belle et plus grosse erreur. Surtout si je venais à savoir ce qu'il était. Qu'adviendrait-il ? «Tu sais ce qui t'a prit... » Je souris, la vérité c'est que je ne pouvais pas l'entuber quant à mes capacités avec l'alcool, il m'avait vu sous de si beaux jours quand j'avais trop bu que c'était impossible, pourtant je le savais très bien et lui aussi à n'en pas douter. C'est le seul gars que j'ai revu de cette folle soirée où j'avais fini stripteaseuse d'une nuit. J'avais au moins gagné pas mal d'argent, considéré comme une stripteaseuse avec les pourboires qu'on m'avait apporté après mon « show improvisé ». J'aurais probablement été une bonne stripteaseuse, mais ce n'était pas pour moi, ce fut la première et dernière fois que la plupart des hommes de la salle à ce moment là voyaient mon corps dénudés. Tous sauf un en fait. Ce gars qui posait sa main sur ma joue, faisant agrandir mon sourire et faisant en sorte que nos lèvres se rencontrent de nouveau pour un doux baiser qui me donnait envie de bien plus. Si bien que je me décidais à l'approfondir, ma main venant se caler sur sa nuque, mon autre prenant sa main disponible et joignant mes doigts aux siens je finis par me retirer, comme d'habitude avec lui, parce que ce n'était vraiment, mais vraiment pas sérieux ! XD « Qu'est-ce que nous sommes en train de faire Nate ? » Lui demandais-je, à quelques centimètres de son visage, ma main venant caresser sa joue comme pour imprimer ses traits sous mes doigts, dans ma tête. Je craignais de tomber amoureuse. Et si c'était déjà le cas, qu'est-ce que je pourrais faire en cas d'abandon ? Mis à part pleurer toute les larmes de mon corps et aller faire un tour à la Nouvelle-Orléans pour maudire une de ses photos, je ne voyais pas. (a) J'étais perdue, mon attirance envers lui était si grande que je voulais encore l'embrasser et faire que cela ne s'arrête pas. Le problème dans tout ça, c'est que l'avoir face à moi refaisait tout remonter à la surface, mais encore, je ne savais pas tout et lui aussi. Nous étions bels et bien deux inconnus l'un pour l'autre avec un passé commun.

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« Céder à nos envies…Réciproques visiblement » Oui c'était ça le pire. Réciproque... Après tout ce qui s'était passé, je ne pouvais m'empêcher de le vouloir. C'est ça craquer pour un homme ? Je savais que oui, vu qu'il m'était arrivé dans mon enfance et adolescence de le ressentir, mais depuis la mort de mes parents tout devait être différent. Je m'étais refusé de le ressentir à nouveau et pourtant... « Certainement. » nos fronts l'un contre l'autre, j'appréciais ce moment, cette simple envie d'être comme ça et de ne pas bouger. Le sentant prendre ma main dans les siennes et les baisers qu'il y déposait, je souriais comme une gamine lors de son premier flirt. Pathétique... Mais oh combien appréciable. Paradoxe quant t'es là. « Par rapport à la question que tu as posé tout à l’heure… » Un instant, je ne me rappelais plus de laquelle il parlait. Puis mon regard vint à s'assombrir, ah... Celle là. « … Je reste même si je suis toujours persuadé que tu mérites mieux qu’un…que moi . Cette ville doit bien être assez grande pour nous deux de toute façon.» Ces paroles me firent sourire, oui, un bref sourire vint à se former tandis que je caressais sa joue. Pourquoi ? Parce que j'en avais purement envie. Oui, je me laissais guider désormais, qu'elle soit réciproque ou non -et réciproque elle l'était c'était certain- je ferais désormais ce qui me passera par la tête ce soir. Parce que malgré ce qu'il disait, je me méfierais probablement pas mal d'un éventuel départ, bien que je n'étais pas à proprement parler dans sa vie. Oui, j'accordais ma confiance difficilement et oui mon regard vint se poster dans le sien, me perdant dans ses iris, je me rapprochais de lui, avant de poser ma tête contre son épaule et de me laisser là, tranquille, une larme perlant, seule et heureuse de s'échapper. « Je ne mérite personne. Tu ne me connais pas assez pour savoir qui je mérite. Alors reste et voyons ce qui arrivera. » Il ne savait pas que la nuit de pleine lune couchée, je me baladais dans les forêts à la recherche de loup-garou. Non, il ne savait pas ça. Qui aimerait d'une petite amie comme ça ? Personne j'en étais certaine. Donc en effet, je ne méritais personne. Et de toute façon je ne voulais mériter personne. Ne pas m'attacher, je faisais de mon mieux pour y arriver, mais ce coup là, c'était bel et bien... raté.